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Journal des benêts
23 janvier 2009

Mâles en péril

Visionné avec un certain retard l’enregistrement de « Mâles en péril » sur Arte (25 novembre 2008) :

Ils ont été 450.000 à s’angoisser (1,7 % de part de marché !).

Mais ils savent maintenant pourquoi et comment l’humanité va bientôt disparaître.

Ils sont 18 millions, en pleine ignorance et insouciance, parce qu’ils étaient scotchés sur « Les experts de Miami » (9 millions de téléspectateurs, 34 % de part de marché) ou autres « Maman cherche l’amour ». 

Nous vivons auprès de plus de 80.000 substances chimiques dont pour la plupart,  nous ne connaissons pas les effets. Des laboratoires de recherche publics ont démontré que certaines substances comme les phtalates et les bisphénoles, qui se trouvent dans les matières plastiques ou les cosmétiques, ont une influence néfaste sur les spermatozoïdes et peuvent provoquer des cancers des testicules. Les laboratoires privés font également des recherches sur leurs produits et contestent qu’ils soient  nocifs compte tenu des doses faibles utilisées. Mais qu’en est-il des effets à long terme sur l’homme ? Comme pour l’amiante, faudra-t-il attendre 70 ans ? 

D’autre part, jamais ils ne font d’analyses de cocktails de ces substances, alors que les labos publics ont montré par exemple que 0+0+0= 7. C’est-à-dire que même si une substance chimique n’a pas d’effet (sur les souris), la combinaison de deux ou trois substances, même à dose infime, peut avoir des effets très néfastes pour la santé. 

Le problème c’est que ces laboratoires publics ont peu de moyens face aux grands groupes industriels et à leurs armadas d’avocats et de prétendus chercheurs affirmant que les études sur les animaux ne sont pas significatives en ce qui concerne l’homme. Comme ces tests ne peuvent pas être réalisés sur des humains, autant dire qu’il faut continuer à consommer des produits toxiques, avec leur bénédiction. Refuser comme ils le font, le principe de précaution dans le domaine de la santé est un scandale. Dans les université américaines, des labos de recherche sont en partie financés par le sponsoring, et certains d’entre eux ont vu leur budget réduit par le retrait de multinationales dont les conclusions des chercheurs ne les satisfaisaient pas.

Mais en fait, c'est peut-être le Grand Equilibre naturel des choses qui fait régler par l'homme lui même ses propres erreurs, à savoir la non maîtrise de sa population.  Longue vie donspermatoc aux « Experts de Miami ».

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