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Journal des benêts
24 mars 2010

Les sottises de Madame Badinter surmédiatisées.

Possédant 10% des actions de « Publicis », chaque œuvre d’Elisabeth Badinter fait un tabac, les télévisions et la presse écrite ont tant besoin de la publicité pour vivre, qu’ils ne peuvent que la choyer. Que d’encensements de La grande librairie à Aujourd’hui en France.

Déjà avec « L’amour en plus » il y a trente ans, elle avait fait un scoop en affirmant péremptoirement que l’instinct maternel n’existait pas. C’est oublier que l’homme est d’abord un animal et que comme les animaux, il a des instincts. À lui, en tant qu’homo sapiens, donc grâce à sa raison, de les maîtriser et de réfléchir aux conséquences de ses actes. Et comme elle le dit elle-même, les femmes ne sont pas obligées d’avoir des enfants. Dire que l’instinct maternel n’existe pas c’est comme dire que l’instinct sexuel n’existe pas. Les deux vont de pair ; et si dans la nature les deux n’existaient pas, la plupart des êtres vivant n’existeraient pas non plus.

Refuser de tenir compte de l’instinct maternel c’est refuser par idéologie, qu’il existe une nature féminine et une nature masculine, alors que tout dans la nature est Yin ou Yang. Tout est doté d’un principe féminin ou d’un principe masculin, qui doivent agir de concert.

Penser que l’homo sapiens n’est pas soumis aux instincts animaux relève du conditionnement biblique, qui fait croire aux adeptes des religions monothéistes qu’ils sont les créatures privilégiées d’un Dieu, et que l’ensemble du reste du monde a été créé pour l’homme. Depuis Spinoza et tant d’autres, l’on sait que c’est une idiotie. C’est en fait la société patriarcale qui a inventé une fausse conception de la nature féminine séductrice et trompeuse, issue de la seule nature, alors que l’homme (le mâle), serait d’essence divine. La femme n’est-elle pas responsable selon la Bible, du péché originel ?

Que les femmes ne soient pas toutes des mères parfaites n’apporte aucune eau au moulin d’Elisabeth Badinter. D’une part dans le règne animal, certaines femelles, pour des raisons d’équilibre des populations entre autres, tuent leurs petits, sans que cela les empêche d’en avoir d’autres un peu plus tard. D’autre part, lorsque l’on connaît la situation dans laquelle le patriarcat dominant depuis dix mille ans, a mis la gente féminine ; en en faisant une esclave et un moule juste utile à procréer les merveilleux fils de l’homme, il n’est pas étonnant qu’elle ait perdu sa véritable identité. Et en effet le progrès et le développement économique n’ont été souvent qu’un leurre pour la femme, qui a dû assumer de plus en plus de rôles. Aujourd’hui encore on engage plutôt une femme qu’un homme, parce qu’on peut la payer moins cher.

Depuis la fin du néolithique, les femmes ont toujours représenté la classe sociale située au plus bas de l’échelle, et c’est encore ainsi, malheureusement, en ce XXIe  siècle.

Dire que l’instinct maternel n’existe pas parce que nombre de mères montrent à l’évidence qu’elles n’aiment pas véritablement leurs enfants, c’est confondre l’amour, notion totalement culturelle, et l’instinct qui lui, est inscrit dans les gènes. Encore une fois, sans l’instinct de procréer, l’espèce quelle qu’elle soit, n’existerait pas. L’amour n’a rien à voir là-dedans.

Le seul intérêt du dernier livre d’Elisabeth Badinter « Le conflit, la femme et la mère », c’est de faire prendre conscience aux femmes d’aujourd’hui que rien ne les oblige à être mères; qu’elles ne sont pas nées pour être au service des hommes, pour leurs donner des fils, et que c’est à elles seules de faire le choix ou non de la maternité. En revanche, n’en déplaise à Madame Badinter, la femme et l’homme qui  choisissent d’avoir un enfant, doivent être conscients de leur totale responsabilité. Personne d’autre qu’eux ne sera responsable de cet enfant. Et ils doivent à chaque instant faire le maximum afin d’être à la hauteur de leur tâche. À la différence de l’animal, ils doivent aimer leur enfant. Cet amour est la conséquence culturelle et non la cause du désir d’enfant. Et à partir de là, peut-être que la mère devra, si elle le peut, allaiter son enfant et arrêter de travailler durant une plus longue période que celle que la loi lui octroie.

Et le problème aujourd’hui, ce n’est pas tellement celui des femmes qu’on conditionne à être de super-mères, même si c’est un conditionnement contre lequel il est logique de s’élever, mais plus grave est le drame de ces dizaines de millions d’enfants de par le monde qui naissent sans véritable amour, traités comme des marchandises, enfermés dans des usines, ou totalement abandonnés par leurs parents.

   ANNABA, auteur de «Bienheureux les enfants de la Mère».

le_conflit

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